Séances D’Analyse des Pratiques

Ce qui me tient à cœur dans ma démarche, et ce pourquoi quatre groupes différents de plusieurs micro-crèches et des RPE me font confiance, c’est une bonne connaissance du secteur, des métiers et de la pratique. En effet, en tant qu’EJE, j’ai pu éprouver les dilemmes, les enjeux et les postures dans lesquels la pratique peut placer les professionnels.   

C’est quoi ?

L’analyse de pratique aide à donner du sens à ce que l’on fait au quotidien. C’est un outil de régulation : évacuer régulièrement.

L’analyse de la pratique permet au professionnel qui est toujours dans l’action de pouvoir se poser pour réfléchir à de nouvelles propositions, et se remettre en question. Cela requiert une grande capacité d’observation des faits sans jugements, ni interprétation.

Ne plus être dans le faire mais dans l’être.

Une prise de recul nécessaire en travaillant avec de jeunes enfants.

Les objectifs :

Amélioration des conditions de travail et des compétences professionnelles

Cohésion d’équipe en mobilisant de nouvelles options et ressources, grâce à des relations sereines et bienveillantes

Une meilleure qualité d’écoute

Le soutien entre professionnels

Une ouverture d’esprit favorisant une évolution des pratiques

Une démarche dynamique de changements, de développement, de professionnalisation

L’évitement de l’épuisement professionnel

La sérénité dans le travail

L’acquisition de nouvelles connaissances

L’acquisition de nouvelles pistes de travail  

Ce que cette analyse des pratiques permet :

  • Mieux vivre le quotidien
  • Expression des non-dits
  • Mobilisation des ressources professionnelles
  • Mise en conscience des obstacles et des freins
  • Professionnalisation des relations de travail
  • Compréhension du cadre de référence de l’autre
  • Fédération autour de valeurs communes
  • Travailler sur les situations de résonnance

 
Les 5 points clé de l’analyse de pratique
L’animateur doit être quelqu’un d’extérieur à l’équipe avec :

-Une bonne connaissance du secteur, des métiers et de la pratique
Le groupe doit être constitué de personnes travaillant

– Sans aucun lien hiérarchique

– La parole doit être libre

-Un climat de confiance où l’on ne juge pas et ne se sent pas jugé

Le respect d’un code de vie dans le groupe garantit l’attention pour la parole de chacun, le non-jugement et la confidentialité.

  • C’est pourquoi nos réunions s’appuient sur :

-une démarche volontaire

-une démarche qui engage à participer à l’ensemble des séances

-une remise en question

-une prise de recul et un questionnement

-une démarche de réflexion éducative en direction des enfants

-une démarche de soutien relationnel et pédagogique auprès des parents

  • Les règles suivantes sont donc indispensables :

Confidentialité : nous pouvons relater le déroulement, partager des réflexions et des idées mais le nom, le prénom et le contenu ne seront jamais donnés.

-Ponctualité : elle contribue à poser un cadre protecteur, sécurisant et engendre une reconnaissance des personnes présentes.

-Écoute : « Quand je parle, tu m’écoutes ; Quand tu parles, je t’écoute »

-Respect de la parole : chacun a le droit de dire et de ressentir. Les participants sont dans l’empathie et non dans le jugement.


Comment se déroule une séance ?
-Séance dure 1h30  (le décret demande 6h dans l’année)

– introduction neutre et rappelle les règles : bienveillance mutuelle, écoute respect des différents points de vue énoncés, pas de jugement


-Tout commence par une étude de cas exposée par l’un des participants

la posture de l’intervenant : 

poser des questions pour « dérouler » le récit : des questions précises sur le cas pour pouvoir mettre en évidence ce qui n’a pas été vu ou qui est apparu comme anodin lors de la situation)

Après chacun peut s’exprimer sur le cas de façon constructive et bienveillante.

– formuler un certain nombre d’hypothèses sur ce qui s’est passé, sur les véritables enjeux au-delà de la situation décrite

-L’intervenant peut faire référence à des concepts théoriques et permet, grâce à ses interventions, d’apporter de nouvelles pistes de travail ou de conforter les pratiques.